samedi 24 octobre 2015

La liste de Vivian Siobahn

V. SIOBAHN, La Liste, Paris, Nathan, 2013

Le résumé


Dans le lycée de Mout Whashington, une liste est publiée chaque année. Cette liste a pour but d'élire les plus laides et les plus jolies filles de l'école. Cette année ne déroge pas à la règle et quand elle est publiée, la liste sème le trouble, remet les amitiés en jeux, en crée d'autres, mais surtout, elle prouve que le lycée est loin d'être un lieu paisible où tous les adolescents se sentent bien dans leur peau.

 Mon avis de lectrice


Cela faisait longtemps que je voulais lire ce livre, mais lorsque je me rendais à la librairie je ne le trouvais pas, idem pour les bouquineries et la bibliothèque. Jusqu'au jour où je me suis rendue à la bibliothèque de Huy et là, bonheur, je l'ai trouvé. Ni une, ni deux, je l'ai commencé, ne pouvant plus attendre.
Je n'ai pas du tout été déçue. On pourrait croire qu'après avoir patienté autant avant une lecture, les exigences sont telles qu'on est forcément déçu. Et bien pas du tout. J'ai vraiment été happée par cette histoire qui, même si de base, n'est pas très originale, m'a donné envie d'en connaître le dénouement.
Dans ce roman, on suit donc les 8 filles nommées sur la fameuse liste: 4 étant les plus jolies et les 4 autres, les plus moches du lycée. De suite, l'histoire de ces jeunes filles m'a touchée: j'ai senti venir la catastrophe que pouvait avoir un pareil bout de papier pour des adolescentes en recherche de leur identité. Le pire étant Jennifer, élue la fille la plus moche pour la 4ème année consécutive. L'auteur passe d'une fille à l'autre, assez compliqué de s'y retrouver au début, mais on s'y fait vite, ce qui permet de savoir un peu ce que chacune pense et de se mettre à leur place. Et on se dit : Comment aurais-je réagi dans pareilles circonstances. L'histoire continue et on apprendre de plus en plus sur les héroïnes: certaines essayent de se montrer fortes, d'autres malgré leur beauté se sentent mal dans leur peau et celles qui restent prennent ça tellement à cœur que leur vie change, bascule, parfois en bien, mais aussi en mal. J'ai trouvé que l'auteur allait assez bien au fond des choses, mais la gourmande que je suis en aurait voulu encore plus; 400 pages pour raconter la vie de 8 filles, c'est peu au final. On pourrait croire que ça reste superficiel, mais pas du tout, l'auteur nous fait réfléchir sur ce que c'est d'être une adolescente et nous montre, dans ces 8 personnages, que tout le monde ne se ressemble pas et n'agit pas de la même manière. Il fait aussi passer le message que la beauté n'est pas tout et que même belles, certaines filles se sentent mal ou que la beauté peut parfois causer des problèmes dans une vie sociale. Vivian Siobahn nous dépeint, avec ces 8 filles, les principaux traits de caractère et réactions qu'il est possible d'avoir en tant qu'ado.


Mon avis de prof


Je donnerai sans aucun doute ce roman à lire à mes élèves en 3ème secondaire voire 4 technique ( entre 14-17ans). Je crois que des plus jeunes auraient des difficultés à comprendre le message laissé par l'auteur. Ce roman me semblerait idéal pour aborder la question de la beauté, de l'adolescence et aussi de la stigmatisation des camarades un peu différents. Je vois bien ce livre dans une séquence sur l'argumentation, car il donnerait une bonne base aux élèves sur les sujets susdits. De plus, l'écriture reste très abordable et je pense que les jeunes filles en particulier seront touchées et se mettront vite à la place des héroïnes. Certes, certains personnages plairont plus que d'autres, mais la fin les laissera pantois et les fera réfléchir sur le fait qu'il ne faut pas se fier aux premières impressions. Le seul bémol c'est que je pense que ce livre ne plairait pas aux garçons; certains pourraient apprécier, mais une minorité. Il est clair que les filles sont le public cible: 8 héroïnes donc essentiellement des problèmes féminins sont soulevés comme le maquillage, la féminité, etc. Il faut donc, si on a envie de le donner à lire dans ses classes, prévoir un livre différent pour les garçons, pour éviter de dégoûter ceux-ci de la lecture à cause d'un livre qui ne les intéressait pas.

 

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